À Beaune, la petite usine à lunettes
Le site beaunois, qui s’appuyait au départ sur 35 collaborateurs., en emploie aujourd’hui 115 et devrait friser les 150 personnes à terme.
Je viens d'aller de me délester de quelque sous , 598€37 pour mes verres de lunette, première fois que je vais porter des verres progressifs , cela m'inquiète un peu ,mais j'en ai marre de changer tous les cinq minutes (loin -près )
Avec un coût moyen de 470 euros, les lunettes sont, en France, parmi les plus chères d'Europe, a déclaré Alain Bazot, président de l'UFC-Que choisir
Atol a décidé de semi-industrialiser en France des opérations de taille des verres et d’assemblage des montures réalisées auparavant par son réseau d’opticiens. Tout en se montrant aussi compétitif que les ateliers chinois.
Quelque part en France, chez un opticien Atol. Il est 20 heures. Une commande urgente vient d’être passée pour une paire de lunettes, qui devra être livrée le lendemain avant 9 heures. Pas de temps à perdre. La commande est immédiatement transmise au siège logistique et industriel d’Atol à Beaune, en Côte-d’Or. Ici travaillent une centaine de salariés. Dans un centre d’appels attenant à l’entrée, quinze conseillères traitent près de 1 200 communications par jour. À quelques mètres de là, dans un immense hall, 32 000 verres fabriqués par les trois grands verriers mondiaux – dont le leader, le français Essilor – et 3 000 montures sont réceptionnées, contrôlées et stockées. Elles sont produites dans le Jura, par une dizaine de sous-traitants lunetiers. Un véritable savoir-faire, qui nécessite 140 étapes de fabrication.
La solidité des montures est testée une ultime fois dans un « laboratoire de torture » attenant au hall de stockage. Robot d’usure accélérée, test de résistance, caisson hermétique avec sueur artificielle… « Les lunettes, bien plus qu’une montre, sont soumises à des tractions : il faut que cela résiste ! Nous sommes les seuls sur le marché français à tester cela », affirme Philippe Peyrard, le directeur général délégué d’Atol les Opticiens. Une fois les montures vérifiées, la taille des verres et l’assemblage des lunettes sont réalisés sur le site bourguignon. Des opérations semi-industrialisées ici, afin de soulager les opticiens en magasin.
C’est en 2004 que le quatrième réseau d’opticiens français a décidé d’installer, à quelques kilomètres des célèbres hospices de la ville, son site logistique et ses ateliers de montage. La fabrication des lunettes était auparavant réalisée en Chine (elle l’est encore pour une partie des secondes paires), car les quantités commandées à l’époque par Atol n’intéressaient pas les fabricants français, affirme la coopérative qui compte désormais 813 franchisés, quatre fois plus qu’il y a dix ans.
MA MONTURE bleu irisé (Ralph Lauren)
Vers des lunettes intelligentes
Depuis, plus de 400 000 équipements optiques ont été produits à Beaune. Le pari était de se montrer aussi compétitif que les ateliers chinois… « Nous l’avons tenu, en robotisant fortement les tâches avec des meuleuses industrielles, en informatisant et en mettant l’accent sur les ressources humaines », raconte Cédric Veille, le directeur des opérations du groupe venu de l’industrie automobile. Dans une petite salle, sur une imposante machine, les verres sont découpés et taillés
. Le robot prend chaque verre dans une barquette, enregistre les milliers de paramètres spécifiques à chaque commande, puis en contrôle l’épaisseur. Il indique la position de la pupille du client avec un autocollant, qui servira à tailler le verre. En mesurant au centième de millimètre, il est plus précis que l’œil humain. Et il réalise en trois minutes une opération qui en demandait trente à l’opticien. Le verre est ensuite taillé sur une meule en diamant naturel.
Et j'ai choisi celle-ci pour mes lunettes de soleil à ma vue , normalement pour 1€ de plus vous avez les lunettes de soleil après il vous ai possible de prendre la monture de votre choix à vos frais mais les verres sont offert .
Les ouvrières prennent le relais sur les étapes à forte valeur ajoutée : montage en clip, contrôle, et ajustement des verres et des montures, à l’aide d’une chaufferette noire permettant d’assouplir la monture. La paire de lunette est ensuite nettoyée, placée dans un étui, puis dans le casier du franchisé qui a passé la commande.
Dans l’extension voisine, inaugurée en 2012 par Arnaud Montebourg – qui était reparti avec ses montures « Ministère du Redressement productif » –, huit travailleurs handicapés étiquettent les branches de lunettes des nouvelles collections : clips, Adriana Karembeu, M Pokora…
La prudence surpasse les autres vertus comme la vue surpasse les autres sens.