Le maréchal-ferrant exerce son art dans une maréchalerie. C’était un lieu de passage et de rencontre dans un village. Les tâches du maréchal-ferrant sont de chausser les sabots des chevaux mais aussi des ânes et des bœufs de traits. Il s’occupe aussi de leur santé, il soigne leurs dents et pratique des saignées. Le maréchal-ferrant est parfois appelé maréchal-soigneur, il est donc en quelque sorte l’ancêtre de notre vétérinaire.
Ce que fait le maréchal ferrant
La première étape est d’enlever l’ancien fer. Ceci se fait à l’aide de tricoises, sortes de tenailles à long manche. Ensuite, il faut enlever l’excédent de corne avec un boutoir et un « rogne-pied », outils formés d’une lame, en s’aidant de la mailloche qui est le marteau typique du maréchal-ferrant (aussi appelé brochoir ou marteau à ferrer). Pour terminer la préparation du sabot, le dessous est nettoyé avec la rainette et les côtés limés avec la râpe.
Pendant ce temps, le nouveau fer chauffe dans la forge. Le maréchal-ferrant l’ajuste alors sur le sabot. Le fer est alors broché avec des clous à tête carrée. Les pointes des clous sont ensuite coupées et la partie restante replié dans le sabot. Enfin, le maréchal-ferrant donne un coup de râpe.
L’opération prend une vingtaine de minutes.
Différents modèles de fers
Outils utilisés
Le travail à ferrer (ou travail) : les animaux les moins dociles y sont attachés à l’aide de sangles
Tricoise : tenaille à longs manches servant à enlever l’ancien fer
Boutoir et « rogne-pied » : outils formés d’une lame servant à enlever l’excédant de corne
Mailloche (ou brochoir ou marteau à ferrer) : marteau typique du maréchal-ferrant
Rainette : pour nettoyer le dessous du sabot
Râpe : utilisée pour limer les côtés du sabot
Le saviez-vous ?
Le terme Maréchal vient de l’ancien français Marhskalk, désignant un domestique qui soignait les chevaux.
Le patron des maréchaux-ferrants est Saint Eloi.