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     Gabrielle Bonheur Chanel »… Ce patronyme ressemble étrangement à celui d’un conte de fées. Et pourtant ! C’est le véritable nom de Coco Chanel, immense créatrice de mode parisienne, qui a fondé une des maisons des plus connues au monde. Son enfance n’a pourtant rien d’un conte de fées.
    Sa mère meurt très tôt, alors que la petite Gabrielle n’a qu’une dizaine d’années. Son père, abandonne ses 5 enfants pour faire fortune en Amérique. Il ne reste donc que les trois petites filles, livrées à elle-même et placées dans un orphelinat, et les deux garçons (dont le plus jeune n’a que 6ans!) placés dans une ferme.

    elle a 26 ans

    Après une enfance difficile et miséreuse, Gabrielle est confiée à un couvent pour apprendre le métier de couturière (comme sa mère). Au tout début du 20ème siècle, Gabrielle devient très belle et commence à recevoir de nombreuses demandes de mariage, mais, peut-être par méfiance, elle préfère prendre le risque d’avoir une carrière bien à elle. Elle tente sa chance à Paris, où tout semble possible, et devient danseuse pour un public majoritairement composé de militaires… C’est à cette époque qu’elle gagne le surnom de « Coco », qu’elle va garder toute sa vie. Grâce à de bonnes rencontres, elle parvient à pénétrer la haute sphère de la société de l’époque en tombant amoureuse du jeune Étienne Balsan,

    très en vue à l’époque. Malheureusement… cette situation commence à la peser et elle s’enfuit. Elle rencontre peu après l’homme qui va réellement changer sa vie, l’anglais Arthur Capel,

    avec qui elle entretiendra un amour sincère et épisodique pendant plus de 10 ans  (même s’il se marie avec une autre), et jusqu’à sa mort tragique.

    Pendant les années 10, elle continue à coudre, et commence à créer ses premières pièces : des petits chapeaux très originaux, avec lesquels elle fait sensation.

     

    Elle se lance en 1909 avec une petite boutique parisienne où elle devient modiste à plein temps pour des clientes pas forcément fortunées. Cinq ans après, le succès de la boutique est fulgurant !

    Il faut dire que le style de Coco Chanel est novateur : elle insuffle dans ses lignes un vent de liberté, elle libère les vêtements de tous leurs froufrous et de leurs corsets et crée des lignes épurées. 

    en 1910

    Elle utilise des matières masculines et n’a pas peur de s’afficher presque uniquement en pantalon ! Elle croit en un style qui « vient de la rue ». Coco Chanel est une femme libre, et qui devient vite une femme riche et puissante. C’est à cette époque là qu’elle perd son amant si cher, et qu’elle n’a plus d’autre choix que de se raccrocher désespérément au travail, afin de ne pas sombrer.

    A l’approche de la Deuxième Guerre, elle ferme sa maison, pour se consacrer entièrement aux parfums, qui ont fait sa renommée mondiale.

    Le parfum Chance signé Chanel Chanel Coco coco noir 

     

    Le parfumeur aurait proposé plusieurs échantillons à Coco Chanel, numérotés de 1 à 24. La couturière aurait choisi le 5, son chiffre porte-bonheur, et aurait ainsi donné son nom .

    Quant au flacon, on apprend que sa ligne géométrique et son bouchon imitent la célèbre place Vendôme et que le double C s’inspire des vitraux d’Aubazine et de la signature de Catherine de Médicis.

    La 2ème Guerre Mondiale est un passage brumeux de sa vie : pendant 3 ans, elle va partager la vie d’un officier SS. Coco en profite pour tenter des actions d’armistice entre le Royaume-Uni et l’Allemagne nazie… Et c’est sûrement pour cela qu’elle n’a pas été inquiétée à la fin de la guerre…

    Coco Chanel finissant un vêtement avant le défilé

    Affaiblie par sa vie tumultueuse et les changements de mode brutaux (années Hippies, Mini-jupe…) elle meurt en 1971.

    78 ans

    Coco est devenue acariâtre et meurt dans la solitude.

    La sortie  en DVD du film « Coco avant Chanel », jouée par une magistrale Audrey Tautou, et ainsi que la sortie d’un nouveau livre d’art qui lui est consacrée, sont deux occasions pour découvrir cette vie hors du commun…

    Coco avant Chanel, premier film biographique"Mademoiselle", avec la participation de grands couturiers30 ans après sa mort, toujours un parfum de mystère...

     

     

     

     

     


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  • Agatha, née en 1890, commence très tôt sa carrière d’écrivain ! Depuis qu’elle a appris à écrire, elle écrit, tout simplement. Cela a toujours été quelque chose extrêmement naturel pour elle. Elle n’a cependant jamais été véritablement encouragée par sa mère, très conservatrice, qui percevait cette activité comme superflue. Issue d’une bonne famille anglaise, pas forcément nantie mais ayant tout de même une rente assez élevée pour que son père n’ai pas besoin de travailler, Agatha n’a pas le droit d’aller à l’école.

    Pour sa mère, trop de culture pour une jeune fille était néfaste ! Elle est cependant encouragée par son père qui lui prête de nombreux livres et qui engage dès son plus jeune âge des discussions littéraires avec elle.

    Les jeunes années d’Agatha sont plutôt paisibles. L’approche de la Première Guerre Mondiale assombrit tout de même les jours heureux qu’elle coule dans la propriété familiale du Devon… En effet, le manoir est réquisitionné par l’armée pour accueillir les gradés (étant donné que l’armée a ravagé et détruit nombre de bâtiments après son passage, héberger des gradés n’est pas le sort le moins enviable).

                          

    Elle se marie en 1914, après une courte relation avec son futur mari, Archibald Christie, pilote de l’armée de l’air. Elle se porte volontaire pour être infirmière dans le dispensaire de son village, pour se sentir active et utile pendant la guerre. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la période de guerre n’est pas pour elle une période sombre, elle est jeune, insouciante, et aime plus que tout son métier d’infirmière, qui est pour elle le métier le plus gratifiant du monde. Elle monte d’ailleurs rapidement en grade et commence à s’occuper de la pharmacie du dispensaire, où elle manie toutes sortes de substances…

    De l’union avec Archibald nait une petite fille, Rosalind.

                 1926          

    Cette période de grâce, où Agatha écrit son premier roman « La mystérieuse affaire de Styles », dans laquelle apparait pour la première fois son célibrissime personnage Hercule Poirot. Leur mariage ne dura cependant pas : en 1926, après des années de séparations, Agatha rompt définitivement, son mari lui avouant qu’il est amoureux d’une autre femme. Ils divorcent en 1928. Agatha ne cesse cependant pas d’écrire. Son second mariage avec l’archéologue Mallowan deux ans après,

    sera une source inépuisable d’inspiration pour elle. Elle effectua de nombreux voyages au Moyen-Orient, écrivant par exemple « Le crime de l’Orient Express »…


    Son inspiration viendra tantôt de ses racines anglaise, où elle décrit une société anglaise conservatrice et bourgeoise, qui n’existe déjà plus et tantôt de ses nombreux voyages… Son expérience médicale de pharmacienne et d’infirmière lui donne de nombreuses bases solides pour décrire les crimes sordides que ce cher Hercule Poirot

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    (ou même Miss Marple !)

     

    doivent élucider avec leurs petites cellules grises (pour reprendre l’expression chère à notre détective belge aux impressionnantes moustaches)

    elle est morte a 86 ans, elle écrivait a raison d’un livre par an !

    Vingt ans après son décès, Agatha Christie reste une des écrivains de romans policiers les plus connus, nous enchantent encore avec cette ambiance britannique mystérieuse et sophistiquée ,son humour unique et ses intrigues insolubles…

    UNE CLE !!!!!!!!!!! ……………………………………………….la clé du mystère pardi et vous en avez vous lu?


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  • J' espère que vous avez passé un bon week-end  que le temps fût autant clément qu'ici !!!!

    NIKI   de SAINT - PHALLE

    Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle nait à Neuilly-sur-Seine en 1930, dans une famille bourgeoise. Elle supporte très mal les mœurs traditionnelles selon lesquelles elle grandit. Après un revers de fortune, les Saint-Phalle déménagent aux Etats-Unis, où la petite, qui se fait désormais appeler Niki, enchaîne les écoles religieuses mais se fait renvoyer à chaque fois : tout d’abord parce qu’elle semble trop turbulente, mais ensuite parce qu’elle repeint en rouge les feuilles de vigne couvrant les statues grecques de l’école. Elle poursuit tout de même ses études, tout en étant mannequin de mode pendant deux petites années pour Vogue, entre autres.

    1949

    Dès sa majorité, elle s’enfuit avec Henry Mathews, devenu son mari. Niki finit par céder à sa mère et accepte de se marier aussi religieusement, après coup. Le couple s’installe dans le Massachusetts, et c’est pendant cette période que Niki se lance dans la peinture, en autodidacte.
    Ses premières œuvres sont déjà guidées par la réflexion qu’elle mène sur le rôle de la femme dans notre société. Elle même ayant toujours refusé de se conformer à l’idée traditionnelle de la « femme au foyer », dans une société bourgeoise, elle se rend compte qu’après la naissance de ses deux enfants, elle se conforme exactement au modèle social qu’elle a toujours voulu éviter.


    Après un déménagement en France et une grosse dépression nerveuse, Niki décide, encouragée par ses psychiatres, de se consacrer sa vie professionnelle entièrement à la peinture.


     La famille visite l’Europe, notamment Barcelone, qui marque un tournant artistique pour Niki. Elle est profondément touchée par le travail de Gaudí et décide elle aussi de lier son art aux jardins, à l’extérieur.
    Après quelques mois sur la côte d’azur puis les Alpes, la famille retourne à Paris. Niki ne cesse de visiter les musées parisiens. Son mari et elle s’intègrent tout à fait dans la société artistique parisienne, en rencontrant aussi bien des écrivains américains que Jean Tanguely, artiste français.

    Quelques mois plus tard, le couple bat de l’œil et Niki s’installe avec Jean Tanguely, qui devient son nouveau mari. Elle produit ses premières sculptures et commence peu à peu à se faire un nom.


    Elle organise, dans son atelier, des activités ludiques qui témoignent encore une fois de sa spontanéité artistique : le principe est d’éclabousser des planches de plâtre avec un tir de cartouches de peinture.

     

    C’est un geste cathartique pour Niki, qui se libère ainsi de ses démons et de l’emprise de son père incestueux.
    C’est en 1965 que Niki crée la première de ses fameuses « nanas ». Inspirée par une de son amie enceinte, elle coud une femme haute en couleur. Elle produit de plus en plus de ces poupées géantes, en papier à mâcher, en plâtre, en polyester… afin les exposer sur des parvis ou encore des marchés.

     

    Souffrante, à cause de l’inhalation excessive des poussières de polyester, elle continue cependant à ce consacrer à son grand projet, « Le Jardin des Tarots », s’inspirant du Parc Güell, et où des sculptures parsèment le grand jardin toscan, sur le thème ésotérique du tarot… Niki est prolifique jusqu’à sa mort, en 2002, et laisse de magnifiques sculptures visibles aux yeux de tous, notamment devant le Centre Pompidou, à Paris. Son œuvre est spontanée, originale et colorée, mais est également marquée par sa vision plutôt sombre du poids de la société…

    DATES IMPORTANTES POUR NIKI

    1961-1964   
    Début de la série des Tirs à la carabine. Elle rejoint la même année le groupe des Nouveaux Réalistes. Création des assemblages (accouchées et sorcières). Premières Têtes  et premières Nanas (dessins et collages, puis sculptures) en 1964.

    1971   
    Mariage de Jean et de Niki. Elle travaille sur des grands projets architecturaux à Jérusalem ou à Knokke-le-Zoute, en 1972.
    Noah’s Ark Sculpture Park, 1995-2000
    1974-1979   
    Projet de créer un jardin de sculptures : Le Jardin des Tarots. Début des travaux du Jardin des Tarots en 1978. Réalisation des premières sculptures Skinnies en 1979.



    1982 
      
    Premiers travaux pour la fontaine Stravinsky à Paris, en collaboration avec Jean Tinguely.



    1991  
     
    Mort de Jean Tinguely. Saint Phalle lui rend hommage à travers la série des « tableaux éclatés ».

    1996   
    Inauguration du Musée Tinguely de Bâle réalisé grâce à la donation de Niki Saint Phalle.

    1998   
    Ouverture officielle du Jardin des Tarots.



    1998   
    Ouverture de l’Espace Jean Tinguely – Niki de Saint Phalle qui montre, entre autres, les donations de Niki de Saint Phalle à l’Etat de Fribourg.


    .Obélisque au chat, 1993, Niki de Saint Phalle, polyester et mosaïque de verres.Hommage à Bernard Blancpain, 1980-1990, Jean Tinguely, Fer, moteur, fruit d'un cocotier de mer, balle de golf, plume de paon.Remembering, 1997-1998, Niki de Saint Phalle, Fibre de verre et polyester peint. 

    23 mai 2002 -

    La peintre et sculpteur français Niki de Saint Phalle est morte des suites d'une longue maladie à San Diego (Etats-Unis). Elle avait 71 ans.

     
     
     

     

     

     


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    On entend très souvent parler des grandes découvertes au masculin : Christophe Colomb-ci, Vasco de Gama-ça… Bon, d’accord, Alexandra David- Néel n’a peut-être pas découvert le Nouveau Monde mais c’est pourtant un personnage qui mérite d’être découvert immédiatement.

    3 ans

    née à St MANDE (France) le 24 octobre 1868_    dcd le 8sept 1969 à Digne (France)

    Alexandra semble avoir vécu 10 vies, ce qui peut entre autre s’expliquer par son incroyable longévité : 101 ans! Mais pas seulement. Grande voyageuse, tibétologue, journaliste, féministe, chanteuse d’opéra, anarchiste, penseuse, amie du grand géographe Elisée Reclus, exploratrice… Elle a tout fait, et elle semble avoir tout vécu.

    AlexAge18_web 18 ans

    Dès son plus jeune âge, Alexandra s’enfuit : elle fugue constamment pour s’éloigner de son éducation catholique stricte, de ce milieu bourgeois dans lequel elle est élevée, de l’ennui constant dans lequel elle a l’impression de vivre. Sa soif de liberté est telle qu’à l’âge de 17 ans, nourrie des lectures philosophiques antiques, elle s’enfuit sans le sou jusqu’au bord du Lac Majeur. Sa mère viendra la récupérer quelques jours plus tard. Mais… cela ne calme pas ses ardeurs pour autant : un an plus tard, en 1886, Alexandra s’enfuit encore. En Bicyclette. De Bruxelles. Pour visiter l’Espagne! En passant par la Côte d’Azur, le Mont St Michel… Elle veut vivre le voyage en tant que tel, et non pas seulement se déplacer d’un point à un autre, philosophie qui ne la quittera pas. A sa majorité, elle part pour Paris et Londres, où elle fréquente des sociétés secrètes, les milieux anarchistes et féministes mais aussi son mentor, le géographe Elisée Reclus, premier géographe social et fondateur de la géographie dite « moderne ».

    Dans les années 1890, Alexandra tombe amoureuse au cours d’un voyage. Elle tombe amoureuse, et ce pour toujours, de la magie de l’Inde, de la musique tibétaine, des couleurs et des senteurs de l’Himalaya…

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    Alexandra assis à l'extérieur de sa grotte demeure au monastère de Lachen

    Entre deux voyages, elle se marie avec Philippe Néel, autre grand voyageur, puis le quitte : Alexandra ne peut pas devenir femme au foyer… Ils resteront cependant meilleurs amis, en témoigne leur très abondante correspondance.

    Alexandra est la première européenne a avoir séjourné à Lhassa.

     

    Pendant 14 ans, elle parcourt aussi le Japon (dont elle ne garde pas un bon souvenir : le pays est trop peuplé!), elle traverse la Chine, la Mongolie, le désert de Gobi… C’est cependant en France qu’elle s’établit, à Digne, dans les Pré-Alpes. Digne devient son fief, d’où elle écrit, médite, et contemple le ciel, peut-être pas aussi pur que celui de l’Himalaya.

    Alexandra1933_web en 1933                                       

    Elle donne des centaines de conférences à travers l’Europe. Elle repart en voyage à l’âge de 62 ans, pour prendre le fameux Transibérien à Moscou et arriver en plein milieu de la guerre sino-japonaise où les bombardements et les épidémies font rage.

    Alex1924_web

    Pendant 10 ans, elle erre en Chine avec Yondgen, son fils adopté 20 ans auparavant et son compagnon de voyage. Elle rentre enfin à Digne pour continuer à écrire, à explorer la nature et… à camper dans les montagnes au début de l’hiver, alors qu’elle a 82 ans.

    Alex1964_web 95 ans                                                 

    Elle demande même le renouvellement de son passeport à la préfecture, à l’âge de 101 ans… peu avant sa mort.

    Alexandra David- Neel : une femme à l’esprit aventureux mais aussi une grande savante, qui ne demande qu’à être découverte encore et encore…

    Ouverture : Toute l’année. Visites guidées à 10h, 14h, 15h30 (maxi 19 pers.)

    Fermé le lundi d’octobre à juin
    Fermé le matin en semaine de janvier à mars

    Boutique Tibétaine ouverte de 9h30 à 12h et de 14h à 17h30.

    › Type : Lieu d'évènements ponctuels, Association, Lieu d'exposition, Monument historique, Musée, Site culturel
    › Prestations proposées : Visite guidée
    › Public concerné : Tout public, Enfant à partir de : 8 ans
    › Groupes : 19 personnes maximum
    › Tarifs : Entrée gratuite
    › Langue(s) parlée(s) : Anglais
    Adresse :
    27, Avenue Maréchal Juin
    04000 DIGNE LES BAINS

    *Bon week-end-et Dimanche à tous-toutes--Amitiés*  A LUNDI  


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