• Légendes de Bretagne

     

    La terrible légende des sonerien Du

      


     

     

    « Sonerien Du en breton, soit deux sonneurs bigoudens qui furent injustement pendus à la place de deux brigands qui sévissaient dans la région à la même époque (on estime ces faits aux XVIIIe / XIXe siècles).

    Il faut savoir qu'en ce temps-là la richesse des gens se voyait sur le costume. Plus une personne avait du bien, plus son costume était brodé. Les "Sonneurs Noirs" étaient appelés ainsi car pauvres, leur costume ne portait aucune broderie et, de ce fait, était noir. Ces Sonerien Du, avaient l'habitude d'animer mariages et autres fêtes, ne demandant pour salaire qu'à boire et à manger. Jamais vraiment fatigués de jouer, leurs prestations étaient réputées interminables. Il leur arrivait souvent de s'endormir dans les fossés, rentrant chez eux, repus de trop de boisson...

    On dit aussi qu' à l'époque, les mariages bretons ne se terminaient que lorsque la musique s'arrêtait, et la légende raconte que les Sonerien DU, les faisait durer souvent plus de 3 jours et 3 nuits. Adulés du " petit peuple ", ces deux sonneurs étaient les plus populaires du pays bigouden.


    Cette situation ne plaisait guère aux bourgeois du pays (qui voyaient leurs ouvriers plus occupés à célébrer mariages et fêtes qu'à travailler), ni au clergé, car la musique et les danses traditionnelles étaient purement et simplement des rites païens !


    Si bien que le jour où deux brigands de grand chemin furent arrêtés par la maréchaussée et que, sur la route, ils touvèrent les Sonerien Du, ivres mort, dormant, dans le fossé, nos gens d'armes acceptèrent, contre monnaie sonnante et trébuchante, de les substituer les uns aux autres.


    Ainsi, nos deux sonneurs furent pendus, sans aucune forme de procès, au lieu dit « ar justiciou » (Les justices) en Pont L Abbé, à la grande joie de l'église et de la bourgeoisie Bigoudène. Bien sûr, cette nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans le pays et la population fut scandalisée par cette nouvelle.


    Parallèlement, une épidémie de peste dévasta le pays Bigouden, celle-ci s'ajouta à la légende. En effet, les corps des 2 sonneurs, excommuniés, furent laissés en l'état, à l'endroit même où ils furent pendus, et la légende raconte que le fait de toucher leurs corps immunisait de la peste. Ainsi, ils passèrent du statut de musiciens populaires au statut de porte-bonheur.


    Depuis, les femmes bigoudènes, lorsqu'elles cassaient des assiettes, allaient jeter les morceaux à l'endroit où les Sonerien Du ont été finalement enterrés, non loin du lieu dit « Ar justicioù » où ils furent pendus, car cela portait bonheur. Ces morceaux de faïence étaient appelés des « bravigoù


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  • Toutes mes excuses, je vous ai fait faux bond, un nodule sur ma glande surrénale m'a valu une petite biopsie ,  le résultat dans quelque jours , il sera bon j'espère  !!!  Je reviens vite vers vous .

    Continuons le tour de France  cette fois nous allons:

     Légendes de Bourgogne

    Quelle est donc cette étrange « vouivre » ?
    Que s'est-il passé, il y a fort longtemps sur la place du Martelet ?
    On raconte qu'à l'époque, il y avait une bête extraordinaire qui terrifiait tous les habitants du village. Quand elle volait, elle cachait le soleil de ses grandes ailes... Il aura fallu toute la hardiesse des chasseurs de Vergisson, conduits par Monsieur le maire et son adjoint pour en venir à bout.

     

    Quel est donc ce « Peteu de Vergisson », nom local donné à cette histoire ? Un peu de patience !...Il faut entrer dans la légende pour en comprendre le titre.

    La bête faramine

     

     

    L'oiseau-bête faramine volait de la butte de la roche de Solutré à la butte de la roche de Vergisson. Dans cette dernière commune, il planait et tombait sur un cabri, une chèvre, un agneau. L'oiseau faisait tellement de bruit avec ses ailes que, depuis la fontaine au Ladre jusqu'à la pierre Cale, les animaux s'enfuyaient. Le pays était terrifié. On

     

    réunit donc un  jour les chasseurs du village qui, armés de fusils, partirent à la roche. La bête, perchée, s'envola et l'un des chasseurs tira et la blessa.

    Le monstre tombé était encore menaçant et on dut l'achever en faisant feu directement dans le bec géant, ce que l'on ne réussit que lorsque la bête faramine fut acculée contre la roche puis le monstre fut plumé et brûlé sur la place publique.

    Légende mâconnaise du 18ème siècle, écrite par l'abbé Ducrost publiée pour la première fois dans les Annales de l'Académie de Mâcon en 1888. Le titre local « Peteu de Vergisson » est le nom patois du « roitelet », petit passereau qui affectionne les endroits à végétation dense au sol : « repteu, peteu ou encore p'teu ».

    Au ciel dès que cet oiseau point
    D'où vient que le soleil s'éclipsa ?
    Ce monstre ne serait-il point
    La Bête de l'Apocalypse ?
    Tremblez, fuyez, Vergissonnais !
    Avec raisons vous frissonnez :
    Au ciel que l'éclair illumine,
    Voici la bête pharamine.


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  •                                   

                                         

    Les deux parties de la Chauds, près de Massiac, ont reçu leur nom de deux dévots personnages qui s'y étaient retirés : Saint Victor avait un ermitage sur l'un, Sainte Madeleine sur l'autre, et actuellement encore chacun d'eux y a une chapelle bâtie en son honneur. De leur dévote retraite, les deux anachorètes pouvaient se voir ; mais la rivière les empêchait de communiquer ensemble. Cependant Madeleine désirait beaucoup consulter Victor sur les choses divines; enfin elle l'obtint du ciel, et y parvint par un miracle, suivant la tradition.

              

    Un jour, la sainte s'avance sur le bord de sa montagne, son chapelet à la main, et après avoir appelé Victor, le lui jette en l'air. A l'instant même, le chapelet s'étend miraculeusement, il se prolonge d'une montagne à l'autre dans toute sa longueur et forme un pont qui les joint toutes deux par leur sommet. Alors l'anachorète et sa sainte voisine s'approchent pour faire leur pieux colloque. Enfin, toutes les fois que Madeleine voulait demander à Victor quelque conseil, elle employait le même moyen.

     chapelle Ste Madeleine et refuge st Victor

    Mais pour éviter toute occasion de scandale et de chute, elle ne se permettait point d'aller jusque chez lui, ni ne l'autorisait à venir chez elle : tous deux s'arrêtaient à mi-chemin sur le pont, et pendant leur entretien, ils restaient ainsi exposés aux regards et par conséquent à l'admiration des gens du voisinage.

                                                Bon mercredi

     


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  • Légendes d'Aquitaine

     

     

     

    les  LANDES

    Il était une fois Biscarrosse, sous la coupe du Prince noir. Fort de son triomphe en 1356 à la bataille de Poitiers, le valeureux guerrier à l'armure sombre règne en maître sur l'Aquitaine. Et la petite cité landaise n'échappe pas à son pouvoir.

    Chez les Marsan, les deux filles illuminent le cœur des hommes par leur incroyable beauté. Mais si Aude aspire à jouer de ses atouts pour grimper dans l'ascenseur social, Adeline n'a que faire de monter en gamme : Pierre, son amoureux de berger, la comble déjà de bonheur.

    Présentées à la cour par un officier anglais très intéressé, les sœurs font sensation parmi les puissants. Bien malgré elle, Adeline foudroie le prince d'amour. Lui, chaud comme la braise : « Vous me faites, Madame, grande tentation, que je ne saurais point réfréner mes pulsions. Touchez mon cœur il bafouille, il s'inquiète. »  Elle, glaciale comme l'iceberg : « Pour Dieu j'ai la prière et j'ai, pour mon berger la meilleure vertu, Seigneur, la chasteté. » Coriace la gamine. Du cran et à peine 20 ans. Mais qu'a-t-il de si extraordinaire ce berger ? Du tac au tac : « Il a le temps d'aimer, quand d'autres aiment prendre. Et sachez que son âme, à lui, n'est pas à vendre. »

    Le Prince Noir fait prisonnier Jean le Bon

    Édouard de Woodstock, surnommé le Prince Noir en raison de la couleur de son armure ou de sa supposée « noirceur d’âme ».

    Seulement il en faut plus pour décourager un prince.

    Et une princesse. Car Jeanne de Kent manigance en secret pour prendre la jeune bergère dans ses filets. La princesse fait publier un édit « punissant sans pitié les pécheresses qui, sans vergogne, s'en vont à la couche des autres ». Et s'empresse d'organiser l'adultère en bonne et due forme. Adeline est convoquée chez le prince et appelée dans sa chambre. Et voilà comment chasseur et gibier se retrouvent nez à nez. Triomphante derrière le masque de la femme trompée, Jeanne de Kent envoie la jolie bergère croupir au cachot. En attente de procès.

    La fleur de l'innocence

     

     
    Légende de l'Orme

     

    Place de l'Église, sous l'orme - arbre de justice - Adeline, vêtue de la chemise blanche des pénitentes, s'apprête à recevoir le jugement des anciens : « La loi dit : toute jeune fille ayant fauté sera punie pour perte de virginité. Seul le Seigneur des lieux a droit de cuissage. » Tout bénef' pour le Prince noir. Sans plus de cérémonie, Adeline, « dans sa nudité, est exposée quatre jours, pour respecter la norme, aux quolibets des gens qui viendront jusqu'à l'orme ».

    Comme violée, Adeline s'éteint, morte de honte.

    Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

    Le lendemain, on vit fleurir, sur le tronc de l’orme, à l’endroit où la malheureuse avait la tête, une couronne de fleurs blanches semblable à celle des jeunes mariées.

    Depuis, tous les ans au printemps, une couronne blanche fleurit au même endroit.

    . Curieux phénomène, qui n'a pas manqué d'alimenter la légende de l'innocente Adeline.

    Citations tirées de l'ouvrage « L'Orme de l'innocence » écrit par Jean-Claude Blondin et inspiré de la légende orale recueillie par l'abbé Lapeyre.

    Un livre relate  cette légende

    (Un arbre unique à découvrir face à l’église St Martin au cœur de la ville de Biscarrosse. Malheureusement fragilisé par la vieillesse et la maladie (dont il était resté le dernier survivant des grands ormes de France) il s 'est définitivement éteint pendant l'hiver 2009-2010,

    et ne reste aujourd'hui qu'un tronc mort difforme ..... et des clones sauvegardés)

    Merci Nicole  pour me nouvelle bannière automnale, jolie surprise de bon matin  


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