•  Au bord du Tarn, le beau village médiéval de Sainte-Enimie est accroché aux rochers. Son nom est associé à une princesse qui ne put quitter cet endroitCette étrange toponymie est à l'origine d'une légende se nommant :

    La source miraculeuse de la princesse ENIMIE.

     

    (racontée à la sauce  Mamiecerise)

     

    Belle je suis, mais mariée ne veux point !

    " Cela se passe il y a bien longtemps, vers 615. Enimie est une princesse mérovingienne.

    Cette sœur du roi Dagobert a une beauté sans pareil qui attire de nombreux prétendants. Mais Enimie préfère vouer son âme à Dieu.

      Hélas, comme souvent (à cette époque bien sur), son père le roi Clotaire II en décide autrement. Il la convoque dans la grande salle et lui dit :

     

    Fille je t'ai observée, tu refuses tous les prétendants

    • - "Mais père, je......."
    • *  "Laisse moi parler !" fit le roi en frisant sa belle moustache.
    • - "Bien père" répondit notre Enimie en baissant les yeux.
    • *  "Par cet acte, il n'y aura aucun héritier au royaume !"
    • - "Mais père je......" 
    • *  "Il suffit, je te fiance à l'un de mes barons. Qu'il en soit ainsi !"
    • Epouse en pleurs - 74 ko 

    Malgré ses pleurs et ses demandes répétées à son papounet, elle n'obtient pas l'annulation de cette royale décision.

       Désespérée, elle se réfugie dans une petite chapelle et prie Dieu de lui épargner un mariage qu'elle ne souhaite pas. Est ce que le Divin l'a entendue, ou bien Belzébuth qui passait par là voulut s'amuser....... Nul ne le sait mais..........la demande de notre merveilleuse princesse est exhaussée.  Un mal terrible, la lèpre, la défigure et éloigne le promis ainsi que tous les prétendants

      Elle prend la décision de se cloîtrer et laisse pousser ses cheveux pour cacher cette terrible maladie.

     

       Enfermée dans le noir, elle dort et prie. Curieusement, toutes ses nuits sont perturbées par un songe récurent. Une voix lui conseille de faire des ablutions dans l'eau miraculeuse de la fontaine de Burle.

       Un matin, elle décide de partir à la recherche de cette fontaine magique, et après une longue chevauchée, elle trouve cette source dans le creux d'une vallée inconnue et inhabitée.
       Notre princesse lépreuse se déshabille (heu, pour ne pas être classé en blog 'adulte' j'arrête là les détails) au bord de cette verte eau et malgré la fraîcheur de cette source, s'y plonge entièrement.

     

      

       Le miracle se produit (évidemment, sinon, il n'y aurait pas de légende !), elle ressort de l'eau resplendissante de beauté et retrouve son sourire perdu depuis tant de mois. Enimie peut maintenant entamer son voyage du retour. Mais à peine a -t -elle quitté ce vallon, que la maladie réapparaît sur sa blanche peau.

     

     

       Elle se baigne  de nombreuses fois, mais à chaque tentative de retour vers son père, son corps se couvre de l'horrible mal.

     

    - "C'est un signe Divin"  pensa t elle.

    • - "Je dois rester en ce lieu"

    Elle décide de s'installer près de la fontaine de Burle. Parfois, elle va prier dans une grotte

     

      

     Notre princesse multiplie autour d'elle bienfaits et miracles. Sa renommée est grande, et un village s'établit au dessus de la petite rivière.........."

    Après sa mort vers 628, son frère Dagobert, devenu roi, ramène ses reliques à la basilique Saint-Denis. Mais grâce à une ruse de la princesse, ce sont les reliques de sa filleule, elle aussi prénommée Enimie, qui reposent auprès des rois de France.

    Monastére de STE Enimie


    Les reliques de la princesse sont conservées à l'Ermitage jusqu'en 1970,

    date à laquelle elle furent volées.

    Un pèlerinage a lieu chaque année à l'Ermitage, pour célébrer la patronne du village (1er dimanche d'octobre).

     

     

     

    On se revoit   lundi  ,dans un nouveau mois 

     

    La source miraculeuse de la princesse ENIMIE.


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    Ne m'oublie pas !!!!!

    Jallen a perdu sa première dent , la petite souris est passé !!!

    Ne m'oublie pas !!!!!

     

    Les Myosotis (Aimemou en poitevin-saintongeais) appartiennent aux Boraginacées (le clan de la Bourrache). Myosotis vient des termes grecs myos et ous, et signifie littéralement «oreille de souris»; une référence à la forme et au duvet de leurs feuilles lancéolées.

                                                          

    Il existe de nombreuses espèces de Myosotis. Leur inflorescence (la partie haute de l'ensemble des fleurs sur la tige) est courte lorsque les fleurs sont encore en bouton, enroulée en spirale. Elle se déplie et se redresse au fil du temps, à l'image d'une queue de scorpion... D'où l'un des nombreux surnoms des Myosotis: «herbe aux scorpions».

                                                               

     

    Mais le surnom le plus célèbre des Myosotis est sans doute «Ne m’oublie pas». Les Myosotis sont le symbole du souvenir et de la mémoire, et pas seulement en France; les allemands les appellent «Vergissmeinnicht», les anglais «forget-me-not»!en espagnol (nomeolvides), en italien (nontiscordardime), et dans beaucoup d'autres langues (polonais, danois, néerlandais, roumain, ...)

    Voila sa légende 

                                                                    

    C’est un chevalier français qui se promenait le long d’une rivière avec sa dame. Il se pencha pour lui cueillir une jolie petite fleur bleue, mais perdit l’équilibre à cause de son armure et tomba dans le courant. Avant de sombrer pour toujours, il lança la fleur vers sa dame en criant «ne m’oubliez pas!»… et ce nom est resté pour toujours accolé à la plante. 

     

    Il existe aussi une autre légende qui explique le nom ne-m’oubliez-pas, moins romantique cette fois-ci.

     

    On dit que Dieu avait assemblé toutes les fleurs pour leur donner à chacune un nom, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une toute petite plante à peine visible à travers le lot. Comme Dieu s’est tourné comme pour partir, la petite plante a crié: «Ne m’oubliez pas!» «Ainsi sera ton nom», décida-t-il alors.

                                                                    

     


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  • Les arabes furent les premiers à découvrir les nombreuses vertus de cette petite fleur blanche issues de Bigaradiers (orangers).

                                                                     

    Connaissez-vous vraiment la fleur d’oranger ?

    Cueillie entre avril et mai dans les pays du Maghreb et de la méditerranée : Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte, Liban… la fleur d’oranger a voyagé jusqu’en Europe.

                                                             

    Connaissez-vous vraiment la fleur d’oranger ?

    Aujourd’hui on ne compte plus ses vertus : propriétés relaxantes favorisant le sommeil, régulation du système nerveux, antioxydant aidant la circulation sanguine,  elle aurait même selon Molière des vertus aphrodisiaques !  Testez, vous verrez qu’il y a des chances que votre amoureux vous dévore comme un loukoum !

    Plus sérieusement, Louis XIV qui était dingue de cette senteur se faisait prescrire de l’eau de fleur d’oranger par son médecin pour lutter contre les migraines et maux de tête ! En voilà un remède enchanteur ! Il a même fait construire une orangerie à Versailles, c’est pour dire. Si vous visitez le château de Versailles, regardez bien, vous verrez même sur les peintures des représentations d’orangers dans des vases d’argent !

                                                     

    Connaissez-vous vraiment la fleur d’oranger ?

    Mais avant de devenir une fleur aphrodisiaque, elle était dans l’Antiquité  un symbole de pureté : les mariées la portait en couronne. Une belle idée pour laisser rêveur son sillage !

     

    En Europe, la princesse de Nérola mis à la mode l’utilisation de la fleur d’oranger, et baptisa l’essence d’orange amère « Néroli » qui est encore nommée ainsi en parfumeries.

                                                                          

      Faites comme elle, parfumez  d’eau de fleur d’oranger vos vêtements, vos gants ou votre bain ! Plouf, ça y’est, fermez les yeux, vous êtes sur les rives du Maroc.

    Cette fleur peut s'utiliser de bien des manières car ses vertus sont multiples. En cuisine par exemple, elle permet de parfumer tous les plats et quelques cuillères d'eau de fleur d'oranger versées dans une tasse de lait permettent une bonne nuit de sommeil calme, élément réparateur et geste beauté indispensable. Car on le sait, afficher une belle peau et un teint frais passe avant tout par le sommeil.


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    Connaissez-vous ces expressions d'hier?

    « Minute papillon », « En voiture Simone »... Les formules surannées constellent notre quotidien. Des maximes aussi rigolotes que charmantes mais qui, avouons-le, ont pris quelques rides. Je vous  propose de les redécouvrir.  

     

    Elles ont cinquante ans, un siècle, voire un millénaire mais n'ont rien perdu de leur fraîcheur dans nos conversations. Ou du moins, rien perdu de leur candeur. Car soyons honnêtes, s'il nous plaît toujours de les user, ces formules de nos grands-parents sont un tantinet dépassées. Certaines mêmes, laissent encore un arrière-goût d'eucalyptus ou de soupe dans la bouche.

     

    Que penser en effet de l'expression «cracher sa valda» qui dériva, selon la petite histoire, de la pastille pour la gorge qu'inventa le pharmacien Henri-Edmond Canonne, en 1904? Que dire par ailleurs de la formule «en deux coups de cuiller à pot» qui replonge ses locuteurs dans les prisons et casernes du début du XXe siècle? Qu'attendre enfin d'une locution comme «faire du gringue» qui trouverait son origine dans le terme médiéval «grignon», désignant à l'origine... la «croûte de pain»?

    ● «Être beurré comme un petit Lu», «rond comme une queue de pelle»

    L'expression «beurré comme un petit Lu» est une déformation du terme «bourré» et plus exactement de l'expression «avoir l'estomac bourré», signifiant «être rempli à son maximum». Comme les petits biscuits nantais avaient la réputation d'être fabriqués avec une grande quantité de beurre, l'usage fit naturellement un parallèle entre le gâteau et la formule «être rempli à son maximum de beurre». L'histoire retint donc l'expression: «beurré comme un petit-beurre».

    La formule «rond comme une queue de pelle»

                                                       

                                                    

    est, quant à elle, née au XVIIe siècle. Le mot «rond» incarnait à l'époque notre ventre et plus précisément notre estomac lorsque celui «s'arrondissait», indique Laurence Caracalla dans son livre 100 expressions favorites de nos grands-mères. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour voir la locution se transformer et prendre le sens de «trop boire». Qu'en est-il de la «pelle»? La forme «ronde» de l'outil de jardin a tout naturellement glissé dans l'usage pour illustrer l'engraissement de notre panse une fois remplie.

    ● «Minute papillon»

                                                    

                                                      

    Étrange association que celle du temps qui passe et de ces insectes qui ne vivent pas plus d'une journée. Pour connaître l'origine de «minute papillon», il faut remonter dans le Paris des années 1930. C'est durant cette époque que la rédaction du Canard Enchaîné aurait eu pour habitude de se rendre dans le café du Cadran situé dans le 2e arrondissement de la capitale. Parmi les serveurs se trouvait un dénommé «Papillon», connu pour sa prompte réponse aux appels des clients qui désiraient être servis sur le champ: «Minute!». Les journalistes lui auraient alors attribué le charmant surnom de «Minute papillon». Et l'usage, cette expression pour signifier «pas trop vite!»

    ● «En route mauvaise troupe!»

                                                                  

    La formule semble tout droit sortie d'une colonie de vacances ou d'une fin de soirée entre joyeux lurons. Il n'en est pourtant rien. Cette douce expression, qui en réalité se prolonge dans un vers des plus savoureux: «Partez, mes enfants perdus! Ces loisirs vous étaient dus: La Chimère tend sa croupe» nous vient du plus saturnien des poètes: Verlaine. Ou du moins, c'est ce qu'aimerait nous faire croire la légende!

    Laurence Caracalla nous explique en effet que l'origine de cette expression est antérieure à la composition du vers, rédigé en 1884. «Le mot troupe», note l'auteur, «nous fait supposer qu'elle provient du monde militaire.» Mais enfin qu'importe! L'expression aujourd'hui quelque peu disparue a su mobiliser nombre d'enfants à aller voir leurs grands-parents. Et combien d'autres encore suivront à l'appel de la route?

    ●«En voiture Simone!»

                                                           

    Nous sommes en 1929. L'abrogation du Code Napoléon (commencée en 1938 et terminée en 1975) n'est pas d'actualité et les jeunes femmes sont encore soumises à leur mari. Qu'à cela ne tienne! Simone Louise de Pinet de Borde des Forest (sic), alors âgée de 19 ans, exige de passer son permis. Sa liberté, sa voiture! La jeune Royannaise ne transige pas. Elle veut l'obtenir et elle l'aura. La même année. Nul besoin de dire qu'il s'agit ici d'un record. Mais attendez la suite!

    Non contente d'avoir décroché son permis, Simone devient un an après son diplôme pilote de course automobile professionnelle. Ce, jusqu'en 1957. Un parcours exemplaire qui inspira les plus grands dont le pilote argentin Fangio et... le dictionnaire.

    Simone entrera ainsi dans le langage vernaculaire, notamment popularisé par l'animateur Guy Lux à compter de 1962, pour lancer des cris de guerre, au même titre que «c'est parti!» ou «allons-y» dans ses émissions. Une belle preuve de féminisation du vocabulaire français pour désigner l'ouvrage d'une femme de conviction.

    Toutefois, indique l'écrivain Claude Duneton, il convient de signaler que la suite fréquente à la locution est assez machiste. «En voiture Simone, c'est moi qui conduis», probablement née aux alentours des années 1950, nous rappelle amèrement la place secondaire d'une femme dans une automobile.

    ● «Salut vieille branche!»

                                                             

    Nulle référence ici à Racine ou Nicolas Malebranche. L'expression qui signifie «vieil ami», remonterait selon les étymologistes au XIVe siècle. À cette époque, il était en effet d'usage de surnommer ces vieux camarades «poteaux».

     

    Un mot qui traversera d'ailleurs le temps pour donner aujourd'hui les termes familiers: «potos» et «pote». Le poteau est ainsi devenu un symbole de la solidité et de la force d'un ami sur lequel on peut se reposer. Image qui s'est naturellement transposée à celle d'une branche à laquelle on peut «se raccrocher».

                                                                

    Connaissez-vous ces expressions d'hier?

    Je vous souhaite un excellent weekend plein de tendresse !!!

     

     


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