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  • kaolin-1.jpgLE KAOLIN

    Du kaolin à la décoration…
    Limoges et Porcelaine, une histoire qui a vu le jour voici plus de deux siècles.
    La Porcelaine de Limoges est issue du mélange subtil de nombreux composants minéraux finement dosés et de plusieurs cuissons successives à très haute température. Elle se distingue des autres céramiques par sa translucidité, et son absence de porosité ouverte. Lorsqu’on la fait tinter, elle rend un son pur et cristallin.
    L’obtention d’une pièce de Limoges authentique nécessite près de 30 manipulations (depuis l’extraction de la matière jusqu’à l’ultime finition) et des jours de passion, durant lesquels techniques de pointe et savoir faire artisanal sont intimement liés et collaborent à la longue et délicate chaîne de création de la Porcelaine de Limoges.

    La préparation de la pâte


    La pâte à porcelaine réunit trois roches essentielles : l’argile kaolinique, qui apporte blancheur et plasticité pour le façonnage, le quartz, élément dégraissant et le feldspath, élément nécessaire à la vitrification, qui confère à la porcelaine sa translucidité.
    Pour obtenir une pâte de qualité constante, ces trois composants (auxquels sont ajoutés une dizaine d’autres produits) sont liés par broyage. La pâte est ensuite tamisée et déferrée pour enlever toute particule susceptible de générer des rebuts. Elément essentiel au plein succès de cette savante alchimie : l’eau qui, en Haute Vienne, est parfaitement adaptée à la préparation de la pâte à porcelaine aussi bien qu’à la dilution des pâtes d’émaillage.

    Du façonnage au dégourdissage
    Selon la forme des objets à réaliser, trois procédés sont utilisés :
    - le calibrage, qui peut être « en bosse » ou « en creux » est réservé aux pièces de forme circulaires : assiettes, plats ronds, saladiers, bols etc…
    Les objets calibrés sont façonnés sur une machine dont le principe trouve ses origines dans l’antique tour de potier, sur un moule en plâtre donnant la forme intérieure de l’article (calibrage en bosse ; ex : les assiettes) ou la forme extérieure (calibrage en creux ; ex : bols, tasses). L’outil (ou calibre) déterminant l’épaisseur et donnant la forme extérieure (calibrage en bosse) ou la forme intérieure (calibrage en creux) est métallique.

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    - Le coulage est utilisé pour les pièces complexes non calibrables (cafetières, soupières, etc. ..). Un moule en plâtre est rempli de barbotine qui est en fait une suspension des matières solides dans l’eau. L’eau est absorbée par la porosité du plâtre, les matières solides se déposent contre la paroi du moule. Après quelques minutes, lorsque l’épaisseur ainsi déposée est jugée suffisante, l’excédent de barbotine liquide est revidé. Après raffermissement, la pièce est démoulée en démontant le moule constitué de plusieurs pièces. Les sous-pièces telles que becs, anses, boutons sont ajoutées par « collage céramique »
    De nouvelles installations très sophistiquées de coulage sous pression dans des moules en résine poreuse commencent à remplacer cette technique pour les pièces les plus plates : plats ovales, raviers etc…
    - le pressage isostatique, cette technique a été récemment adaptée à l’obtention de pièces plates et elle se développe pour des formes de plus en plus complexes. Cette technologie se substitue peu à peu au procédé traditionnel du calibrage Roller. La matière est sous forme de granulés secs qui sont soumis à une pression identique dans toutes les directions.
    Les pièces calibrées et coulées sont alors séchées dans des séchoirs très spécifiques dont la température et l’hygrométrie sont régulées précisément.
    Les pièces pressées ne nécessitent pas de séchage, la pâte atomisée étant presque totalement exempte d’eau (environ 2.5 %)
    Vient ensuite le finissage consistant à nettoyer parfaitement les pièces de toute aspérité, grains de matière, coutures dues aux plans de joints de moules ; les bords sont arrondis, etc. …

    On en arrive ainsi à la première cuisson (dite « dégourdi ») qui est réalisée en atmosphère oxydante à environ 980°C qui permet l’obtention d’un produit plus résistant. Après refroidissement, les pièces sont époussetées et brossées avant d’être émaillées.

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    Emaillage et cuisson grand feu
    - Opération délicate, l’émaillage s’effectue par aspersion ou immersion des pièces de porcelaine dans un bain. L’épaisseur d’émail déposée sur la pièce est essentielle pour le résultat final et ne peut être maîtrisée que par une technique, souvent gestuelle, parfaite.
    - La cuisson grand feu s’effectue soit en fours continus (four tunnel), soit en fours intermittents (four cellule). La phase vitreuse apparaissant un peu au dessus de 1000°C ; à 1400°C, le produit est vitrifié, ce qui confère à la porcelaine sa solidité et sa translucidité.
    Pendant la cuisson grand feu, la porcelaine prend du retrait, ce qui signifie qu’une pièce est de 12 à 14 % plus petite que le moule qui a servi à la fabriquer.

    art-de-la-table3-copie-2.jpg
    Dans le four, les pièces sont placées dans des « boites » en matière réfractaire (ou gazettes) qui permettent de les isoler les unes des autres tout en servant de soutien pendant la cuisson. A la sortie, les pièces ne donnant pas entières satisfaction sont éliminées. Cependant, les différences infimes de hauteur ou d’épaisseur entre des pièces identiques sont inévitables. Ces légères irrégularités sont le signe caractéristique des Arts du Feu et ne font que souligner l’authenticité de la porcelaine de Limoges.

    Magie des couleurs et décors précieux
    Arrivée à ce stade d’élaboration, la porcelaine peut être vendue telle quelle : c’est la « Porcelaine Blanche ».
    Mais l’élément essentiel, qui justifie la réputation d’excellence de la Porcelaine de Limoges auprès du grand public, c’est l’étape finale de la décoration qui permet à chaque porcelainier de Limoges d’exprimer en beauté toute sa créativité.
    Les procédés de décoration sont multiples. Tous exigent une habileté manuelle souvent très longue à acquérir. Il s’agit dans tous les cas d’appliquer sur la porcelaine des couleurs vitrifiables et /ou des métaux précieux qui, une fois cuits à différentes températures, adhéreront parfaitement à l’émail de la porcelaine.

    - Le décor au pinceau : il peut s’agir d’un simple filet ou de la réalisation d’un décor complexe.
    - Le décor par décalcomanie : il se fait par sérigraphie. Il est possible de reproduire plus de 25 couleurs différentes sur une feuille spéciale qui est déposée à l’endroit voulu sur les pièces à décorer.
    - L’incrustation : c’est une décoration de très haute qualité dont l’authenticité est certifiée par un label apposé au dos de la pièce de porcelaine.
    - L’impression au tampon : elle reprend un ancien procédé de décoration. Une bande de caoutchouc porte en relief les détails du dessin à reproduire. Ce tampon est successivement appliqué sur une plaque portant la couleur à transformer et sur l’objet à décorer.

    Quels que soient les procédés de décoration, une ou plusieurs cuissons sont nécessaires. Elles varient de 680° à 1250° C. Certaines couleurs très rares comme le célèbre « bleu de four » (cobalt) demandent même une cuisson à 1400°C.

    Afin que le consommateur puisse être certain de la provenance Limoges, les fabricants de porcelaine de Limoges, membres de L’Union des Fabricants de Porcelaine de Limoges, se sont engagés à faire figurer, sur émail, au dos de chaque pièce de Limoges authentique, entièrement fabriquée et décorée à Limoges, à la fois l’estampille « Limoges France » et le sceau de la manufacture dont elle est issue.

     

     

     


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    Voici une magnifique galerie d'art œuvre de  Mario Mariotti.

     


     Beaucoup d'idée, n'Est-ce-pas ?

     


    Du sport sans doute pour réaliser cela.

     

     


    Si vous ne savez pas quoi faire de vos mains, vous pouvez toujours essayer ceci.


     A plus bises à tous ceux de passage 


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    Histoire et origine du bonsaï

     

    Les chinois furent les premiers à cultiver des plantes en pot (penjing) dans un but esthétique, à l’ère de la dynastie des Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.). Peu après, sous la dynastie des Tsin (220 - 581) apparaissent les pun-saï (arbre unique dans une coupe).

    Pour preuve de l’existence de cet art à cet époque, des archéologues ont découvert, en 1971, dans la tombe du Prince Zhang Huai décédé en 705 après J.-C., sous la dynastie des Tang (618 - 907 après J.C.), une fresque peinte sur les parois de sa tombe. Celle-ci représente deux valets portant, l’un un paysage en miniature et l’autre un vase en forme de lotus contenant un arbre avec des feuilles vertes et des fruits rouges.

    Mini bonsai

    Les bonsaï tels que nous les connaissons aujourd’hui ont été codifiés au Japon.

    L’art des bonsaï gagna le Japon aux environs des VIe et VIIe siècles avec les moines, qui amenèrent aussi le bouddhisme. Cet événement est confirmé par le célèbre rouleau du moine bouddhiste Honen de l’époque Kamakura (1192 - 1333 après J.-C.), la représentation de petits arbres alignés dans des coupes. Or il faut savoir que les œuvres de ce moine retracent surtout la vie à la période Heian (794 - 1191 après J.-C.). On peut donc raisonnablement en conclure que cet art apparut au Japon au plus tard en l’an 800.

    Photo du bonsai : Delonix flamboyant (Delonix regia) 

    Delonix flamboyant (Delonix regia)

    Sous la dynastie des Yuan (1279 - 1368 après J.-C.), après l’arrivée de la secte zen au Japon au XIIe siècle, des ministres et des marchands Japonais vont rapporter des arbres dans leur pays. Cependant cet art ne sera réellement intégré au Japon lorsqu’un fonctionnaire Chinois Chu Shun-Sui, fuyant la domination mandchoue en 1644, emportera sa collection avec lui. Il initiera ainsi quelques japonais à la culture des futurs arbres en pot appelés bonsaï.

    Pendant longtemps les bonsaï furent réservés aux classes dominantes, féodales et religieuses, appréciant surtout les bonsaï colorées.

    En 1873, l’empereur japonais Meiji élève le bonsaï au rang d’art national. Aujourd’hui, un bon nombre de japonais s’adonnent à la culture du bonsaï, renouant ainsi avec les traditions ancestrales. La première exposition nationale de bonsaï à Tokyo date de 1914 et une exposition annuelle se déroule au Musée d’Art de la capitale depuis 1934.

    En Europe, le bonsaï a été introduit pour la première fois, lors de la troisième exposition universelle de Paris, en 1878, puis dans une exposition privée en 1909 à Londres. Bien que cette forme de culture d’arbre en pot existait déjà au moyen-âge dans nos régions (cf.les orangeraies), on n’avait encore jamais tenté de recréer la nature à si petite échelle.

    Aux États-Unis, avec et après la Seconde Guerre mondiale, des bonsaï sont importés massivement du Japon. Il faut attendre les années 1960 pour voir le bonsaï faire une apparition timide en France, où il connaîtra un engouement marqué, au milieu des années 1980. Le public français semble moins au fait de ce qu’est un bonsaï que ses voisins néerlandais ou anglais, et en France, à l’heure actuelle, 90 % des bonsaï d’intérieur achetés sont voués à une mort rapide.

     

     

     

     


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