•  

    L'histoire du pain d'épices

     

    L'origine des épices remonte à des milliers d'années.

    Ce sont les Arabes puis les Grecs et les Romains qui les ramenaient d'Extrême-Orient jusqu'à Venise pour ensuite les redistribuer dans toute l'Europe.

    La rareté et la valeur des épices en faisaient des produits extrêmement chers qui n'étaient destinés qu'aux palais royaux et aux monastères.

                                            

     

    L'origine du pain d'épices

     

    Les Grecs fabriquaient une pâtisserie à base de farine et de miel qui était ensuite cuite au four.

    De même les Romains connaissaient un genre de pain d'épices qu'ils appelaient "ìpanis nauticusî" ou biscuit de mer qui était frit et recouvert de miel.

    Le pain d'épices tel que nous le connaissons serait d'origine chinoise et aurait porté le nom "mi-kongî" (pain au miel).

    Il était réalisé à base de farine de froment et de miel, parfumé de plantes aromatiques et cuit au four.

     

    Au XIIIe siècle les Arabes le découvrirent en Chine et les Occidentaux en Terre Sainte, lors des croisades.

    Au XVIIe siècle à Nuremberg le pain d'épices était déjà une véritable tradition que l'on trouvait au moment de Noël au Christkindmarkt (marché de Noël).

    Au XVIIIe siècle la ville de Reims était réputée pour son pain d'épices grâce aux miels champenois et au savoir-faire inimitable des fabricants.

                                                  

    Les Rémois ont d'ailleurs été baptisés les "mangeurs de pain d'épices".

                                                

    À Dijon le premier pain d'épices cité comme tel apparaîssait en 1711.

     

    Qualités et vertus du pain d'épices

                                                    

    Nicolas Abraham médecin d'Henri IV puis de Louis XIII écrivit dans Le gouvernement nécessaire à chacun :

     

    "On fait à Rheims de bon pain d'espice avec farine de seigle, miel et un petit de poyvre ou de cannelle... Aucuns ont opinion que les femmes lyonnoises, auvernoises, champenoises et spécialement les dames de Rheims pour user ordinairement de ce pain, sont rendues belles et ont un beau teint et le corps robuste et succulent." (1608).

                                            

    Dans son encyclopédie, Diderot écrivit

     

    "Le miel est souvent préférable au sucre (...) d'autant que c'est comme l'essence de la partie la plus pure et la plus éthérée d'une infinité de fleurs, qui possède de grandes vertus ; il est balsamique, plus pectoral et plus anodin que le sucre. Grand remède, pénétrant et détersif, et bon par conséquent dans toutes les obstructions, dans les humeurs épaisses et visqueuses, énergique dans les embarras de poitrine, alors il provoque merveilleusement l'expectoration. La chirurgie s'en sert pour nettoyer les ulcères sordides."

     

    De même pour le pain d'épices, Diderot écrivit

     

    "Le pain d'épices peut servir utilement en chirurgie ; il tient lieu de cataplasme maturatif dans le formation des abcès qui surviennent dans la bouche, à la racine des dents et aux gencives entre les mâchoires et les joues. On coupe une tranche de pain d'épices, de l'épaisseur d'un écu de six livres et de la grandeur convenable : on la trempe dans du lait chaud et on l'applique sur les tumeurs inflammatoires disposées à suppuration. Ce topique n'a aucun désagrément ; il tient sans aucun moyen sur le lieu malade et il remplit parfaitement les intentions de l'art en favorisant celles de la nature."

                                                

    En 1814 un marchand parisien du nom de Picholet avait un en-tête de facture qui disait ceci :

     

    "Picholet, marchand de pains d'épices, vend le véritable pain d'épices de Reims de toutes les sortes ; il vend aussi le pain d'épices pour faire sortir les vers, le tout par en bas, pour les enfants et les grandes personnes, en en mangeant le matin à jeun buvant aussitôt un verre de vin blanc, et restant une heure après sans manger... ; d'autre très propre à purger, qu'il faut prendre aussi le matin à jeun et boire pendant son effet du bouillon aux herbes, du thé ou du bouillon coupé ; et c'est un secret dont toutes les personnes qui s'en sont servi se sont bien trouvées... le tout à juste prix."

     

    Le pain d'épices en Alsace

                                                     

    Arrivé à Nuremberg, le pain d'épices a rapidement traversé le Rhin pour se retrouver sur les tables alsaciennes pour les fêtes de Noël. Les enfants décoraient les sapins avec des étoiles et des bretzels faits en pain d'épices.

                                             bonne journee


    19 commentaires
  •  

    LE COEUR PERÇOIT CE QUE L'OEIL NE VOIT PAS..

    Demain à cette heure ci , je rentrerai à la clinique .Alors avant amusons nous ,j'espère pouvoir me servir de mon clavier  très vite et venir vous dire bonjour ,

    Pourquoi un "violon d'Ingres" ?

         
         
    Ingres, célèbre peintre qui en avait fait son métier, jouait aussi du violon (pas particulièrement bien) à ses temps perdus.
    Un violon d'Ingres est une passion, un hobby à connotation artistique, que l'on pratique pour se faire plaisir.

    Pourquoi dit-on ''ne pas se trouver sous le sabot d'un cheval'' ?

       L'expression'' ne pas se trouver sous le sabot d'un cheval'' veut dire qu'une chose est très rare et elle est difficile à trouver. Elle remonte au XVIIème siècle ou elle était connue sous ''dans le pas d'un cheval'' le pas à l'époque voulait dire la trace.

    A l'heure actuelle, la définition de ''pas'' pour trace ne s'emploie plus et n'est plus comprise, elle a donc été remplacée par sabot. Il faut savoir que pour un cheval, on peut utiliser le terme de pieds comme pour l'humain.

    On utilise cette phrase aujourd'hui pour exprimer la rareté d'un objet et on peut l'apparenter au ''merle blanc''.

    Pourquoi dit-on ''chercher des noises'' ?

                 
    L'expression ''chercher des noises'' veut dire qu'une personne cherche à se disputer avec une autre. Au XIème siècle noise signifie ''bruit'' et plus tard ''dispute. L'expression prend forme au XVIIème siècle et il est même rajouté ''chercher des noises pour des noisettes'' qui veut dire ''chercher des ennuis pour presque rien''.

    Dans tous les cas, ''chercher des noises'' à quelqu'un est toujours chercher à provoquer une dispute sur la base de choses très futiles. Il faut savoir quand même que le mot noises vient du latin nausea qui signifie ''mal de mer'' et là, aucune explication officielle n'est donnée avec cette origine.
     

    Pourquoi dit-on ''trois pelés et un tondu'' ?

     

                 
    L'expression''trois pelés et un tondu'' veut dire que lors d'une réunion, il y a très peu de personnes et que ces dernières ne sont pas très considérées.

    En vieux français, un pelé était un avare ou un miséreux. Le tondu, lui, connaissait cet état car il avait la teigne et avait donc le crâne rasé. Ces personnes étaient donc considérées comme malsaines
    et il fallait les éviter.

    Au XVIème siècle, c'est Rabelais qui utilise l'expression avec ''trois teigneux et un pelé'' et depuis elle est restée dans le langage courant.
      
    Pourquoi le ''thé'' s'appelle ainsi ?


    Le mot ''thé'' est emprunté au ''tea'' de la langue anglaise attesté dans cet emploi depuis 1648. Ce mot est dérivé de ''tcha'' ou ''té'' de Chine, pays d'origine de la plante, utilisée tout d'abord en pharmacopée pour ses pouvoirs anti-oxydants et stimulants.

    Apporté par les chinois d'Amoy qui livraient le thé aux européens sur les rivages de la mer de Chine occidentale, il était très prisé en France par la société mondaine qui au XVIIIe siècle organisait des ''repas où l'on sert le thé''. Le concept est curieusement revenu dans la langue anglaise sous la forme de l'expression ''tea party''. D'autres sources voient son origine dans le ''té'' de la langue malaise mais il est à près certains que celle-ci l'avait elle-même emprunté au Chinois.
               
     
     

    23 commentaires
  • En allant pour l'ophtalmologue hier ,je pensais au changement de mes verres  , mais je suis ressortie dépitée et le moral touché .Opération en urgence programmée pour le 18 et 20 nov.On va me faire une Iridectomie périphérique au laser

    Mon ophtalmologiste veut procéder à une iridecotmie au laser sur mes  yeux parce que j’ai un champ visuel étroit.

    Iridotomy

    Un champ visuel étroit peut être un signe précurseur de glaucome à angle fermé, le genre de glaucome qui peut survenir subitement, être accompagné de douleur, et empirer avec le temps.

    Il vaut mieux prévenir que guérir : c’est pourquoi on désire traiter le glaucome à angle fermé avant qu’il ne se déclare. Voilà un excellent exemple de médecine préventive!

    Bien que ce ne soit pas toutes les personnes qui ont un champ visuel étroit qui souffriront plus tard de glaucome, l’évaluation minutieuse de la structure de l’angle peut aider à déterminer les personnes à risque. On examine la structure de l’angle en procédant à une gonioscopie (à l’aide d’une lentille spéciale, le goniomètre à prisme).

    Moi qui lit énormément , je me pose bien des questions ,mais bon il faut le faire !!!!!!!!!!!! je ne m'y attendais pas ....

    Regardez les yeux plutôt que la main de celui qui vous donne.

    Les yeux sont des fenêtres dont les paupières sont les persiennes.

    La colère sourcille du regard. La bonté cille des yeux.  - Malcolm de Chazal

    Les yeux sont du visage humain la partie la plus noble et la plus importante ; les yeux sont composés de corps, d'âme et d'esprit, ou plutôt les yeux sont la fenêtre où l'âme et l'esprit viennent se montrer.

    Dans son regard, la tristesse se mêlait à la détermination. Je me demandais si elle pouvait voir à travers mes yeux comme à travers des fenêtres et discernés dans mon obscurité intérieure le monstre qui était tapi là.  - Dan Wells

    L'amour naît d'un regard, mais l'amitié ne peut naître que d'une longue habitude.

    Le regard porte le poids de la pensée.

    Bon weekend à tous , bisou tendresse  .


    35 commentaires
  • A 11h ce matin ,je vais faire visiter mes MA70 

    Je n'ai pas vu cette semaine passer et vous?

    Avaler la pilule

    C’est faire par nécessité une chose qui même ne fait que contrarier, ou bien encore c’est recevoir un affront sans mot dire

    Il existe un proverbe latin qui se rapporte au dicton français  : Pilulae sunt glutiendae, non manducandae, qui veut dire : Les pilules sont pour être avalées, non mangées, ce qui signifie : Qu’il faut oublier les injures.

    De même que les pilules sont désagréables au goût, quand on se met à les mâcher, et qu’elles font du bien à l’estomac, (si on ne fait que les avaler), ainsi en est-il de même des injures. Pour qu’elles n’aient rien de mordant (ut nihil habeant quod mordeat), on doit les dévorer en silence sans se laisser arrêter par les souvenirs.

    Molière (XVIIe siècle) disait : Que le mépris est une pilule que l’on pouvait bien avaler, mais qu’on ne pouvait guère mâcher sans faire la grimace.

    Tenir le haut du pavé

    C’est avoir l’avantage de l’emporter sur une autre personne par ses talents, ses richesses ou sa position

    Autrefois les rues n’étaient pas comme elles le sont aujourd’hui : elles présentaient deux parties en pente aboutissant à un ruisseau placé au milieu. La partie du pavé qui était du côté des murailles s’appelait le haut du pavé et celle qui côtoyait le ruisseau le bas du pavé.

    L’étiquette voulait alors que, lorsque deux personnes parcouraient la même rue, dans un sens identique ou dans un sens contraire, la plus élevée en titres prît le haut du pavé et l’autre le bas du pavé, fait dont la preuve nous est fournie par A. de Courtain (1679) dans son traité de la civilité française :

    « Que si nous sommes obligez d’aller dans les rues à costé de ces personnes qualifiées, il faut leur laisser le haut du pavé et observer de ne pas se tenir coest à coste (côte à côte), mais un peu sur le derrière, si ce n’est quand elles nous parlent et qu’il faut répondre et alors il faut avoir la teste (tête) nue. »

    « Surquoy (sur quoi) il est bon d’engager ceux qui ont droit de souffrir qu’on leur cède toujours le haut du pavé, d’avoir un peu de considération pour ceux qui leur rendent cet honneur. Que si on rencontre dans les rues teste à teste une personne de qualité, il faut prendre le bas du pavé où est le ruisseau. »

    Le droit de prendre le haut du pavé constituait un privilège et un privilège est un avantage. L’étiquette de la cour de France date du règne de François Ier. L’expression, créée pour répondre à l’honneur adjugé par l’étiquette, doit remonter vers l’année 1515.

     


    19 commentaires