• Agatha, née en 1890, commence très tôt sa carrière d’écrivain ! Depuis qu’elle a appris à écrire, elle écrit, tout simplement. Cela a toujours été quelque chose extrêmement naturel pour elle. Elle n’a cependant jamais été véritablement encouragée par sa mère, très conservatrice, qui percevait cette activité comme superflue. Issue d’une bonne famille anglaise, pas forcément nantie mais ayant tout de même une rente assez élevée pour que son père n’ai pas besoin de travailler, Agatha n’a pas le droit d’aller à l’école.

    Pour sa mère, trop de culture pour une jeune fille était néfaste ! Elle est cependant encouragée par son père qui lui prête de nombreux livres et qui engage dès son plus jeune âge des discussions littéraires avec elle.

    Les jeunes années d’Agatha sont plutôt paisibles. L’approche de la Première Guerre Mondiale assombrit tout de même les jours heureux qu’elle coule dans la propriété familiale du Devon… En effet, le manoir est réquisitionné par l’armée pour accueillir les gradés (étant donné que l’armée a ravagé et détruit nombre de bâtiments après son passage, héberger des gradés n’est pas le sort le moins enviable).

                          

    Elle se marie en 1914, après une courte relation avec son futur mari, Archibald Christie, pilote de l’armée de l’air. Elle se porte volontaire pour être infirmière dans le dispensaire de son village, pour se sentir active et utile pendant la guerre. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la période de guerre n’est pas pour elle une période sombre, elle est jeune, insouciante, et aime plus que tout son métier d’infirmière, qui est pour elle le métier le plus gratifiant du monde. Elle monte d’ailleurs rapidement en grade et commence à s’occuper de la pharmacie du dispensaire, où elle manie toutes sortes de substances…

    De l’union avec Archibald nait une petite fille, Rosalind.

                 1926          

    Cette période de grâce, où Agatha écrit son premier roman « La mystérieuse affaire de Styles », dans laquelle apparait pour la première fois son célibrissime personnage Hercule Poirot. Leur mariage ne dura cependant pas : en 1926, après des années de séparations, Agatha rompt définitivement, son mari lui avouant qu’il est amoureux d’une autre femme. Ils divorcent en 1928. Agatha ne cesse cependant pas d’écrire. Son second mariage avec l’archéologue Mallowan deux ans après,

    sera une source inépuisable d’inspiration pour elle. Elle effectua de nombreux voyages au Moyen-Orient, écrivant par exemple « Le crime de l’Orient Express »…


    Son inspiration viendra tantôt de ses racines anglaise, où elle décrit une société anglaise conservatrice et bourgeoise, qui n’existe déjà plus et tantôt de ses nombreux voyages… Son expérience médicale de pharmacienne et d’infirmière lui donne de nombreuses bases solides pour décrire les crimes sordides que ce cher Hercule Poirot

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    (ou même Miss Marple !)

     

    doivent élucider avec leurs petites cellules grises (pour reprendre l’expression chère à notre détective belge aux impressionnantes moustaches)

    elle est morte a 86 ans, elle écrivait a raison d’un livre par an !

    Vingt ans après son décès, Agatha Christie reste une des écrivains de romans policiers les plus connus, nous enchantent encore avec cette ambiance britannique mystérieuse et sophistiquée ,son humour unique et ses intrigues insolubles…

    UNE CLE !!!!!!!!!!! ……………………………………………….la clé du mystère pardi et vous en avez vous lu?


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  • J' espère que vous avez passé un bon week-end  que le temps fût autant clément qu'ici !!!!

    NIKI   de SAINT - PHALLE

    Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle nait à Neuilly-sur-Seine en 1930, dans une famille bourgeoise. Elle supporte très mal les mœurs traditionnelles selon lesquelles elle grandit. Après un revers de fortune, les Saint-Phalle déménagent aux Etats-Unis, où la petite, qui se fait désormais appeler Niki, enchaîne les écoles religieuses mais se fait renvoyer à chaque fois : tout d’abord parce qu’elle semble trop turbulente, mais ensuite parce qu’elle repeint en rouge les feuilles de vigne couvrant les statues grecques de l’école. Elle poursuit tout de même ses études, tout en étant mannequin de mode pendant deux petites années pour Vogue, entre autres.

    1949

    Dès sa majorité, elle s’enfuit avec Henry Mathews, devenu son mari. Niki finit par céder à sa mère et accepte de se marier aussi religieusement, après coup. Le couple s’installe dans le Massachusetts, et c’est pendant cette période que Niki se lance dans la peinture, en autodidacte.
    Ses premières œuvres sont déjà guidées par la réflexion qu’elle mène sur le rôle de la femme dans notre société. Elle même ayant toujours refusé de se conformer à l’idée traditionnelle de la « femme au foyer », dans une société bourgeoise, elle se rend compte qu’après la naissance de ses deux enfants, elle se conforme exactement au modèle social qu’elle a toujours voulu éviter.


    Après un déménagement en France et une grosse dépression nerveuse, Niki décide, encouragée par ses psychiatres, de se consacrer sa vie professionnelle entièrement à la peinture.


     La famille visite l’Europe, notamment Barcelone, qui marque un tournant artistique pour Niki. Elle est profondément touchée par le travail de Gaudí et décide elle aussi de lier son art aux jardins, à l’extérieur.
    Après quelques mois sur la côte d’azur puis les Alpes, la famille retourne à Paris. Niki ne cesse de visiter les musées parisiens. Son mari et elle s’intègrent tout à fait dans la société artistique parisienne, en rencontrant aussi bien des écrivains américains que Jean Tanguely, artiste français.

    Quelques mois plus tard, le couple bat de l’œil et Niki s’installe avec Jean Tanguely, qui devient son nouveau mari. Elle produit ses premières sculptures et commence peu à peu à se faire un nom.


    Elle organise, dans son atelier, des activités ludiques qui témoignent encore une fois de sa spontanéité artistique : le principe est d’éclabousser des planches de plâtre avec un tir de cartouches de peinture.

     

    C’est un geste cathartique pour Niki, qui se libère ainsi de ses démons et de l’emprise de son père incestueux.
    C’est en 1965 que Niki crée la première de ses fameuses « nanas ». Inspirée par une de son amie enceinte, elle coud une femme haute en couleur. Elle produit de plus en plus de ces poupées géantes, en papier à mâcher, en plâtre, en polyester… afin les exposer sur des parvis ou encore des marchés.

     

    Souffrante, à cause de l’inhalation excessive des poussières de polyester, elle continue cependant à ce consacrer à son grand projet, « Le Jardin des Tarots », s’inspirant du Parc Güell, et où des sculptures parsèment le grand jardin toscan, sur le thème ésotérique du tarot… Niki est prolifique jusqu’à sa mort, en 2002, et laisse de magnifiques sculptures visibles aux yeux de tous, notamment devant le Centre Pompidou, à Paris. Son œuvre est spontanée, originale et colorée, mais est également marquée par sa vision plutôt sombre du poids de la société…

    DATES IMPORTANTES POUR NIKI

    1961-1964   
    Début de la série des Tirs à la carabine. Elle rejoint la même année le groupe des Nouveaux Réalistes. Création des assemblages (accouchées et sorcières). Premières Têtes  et premières Nanas (dessins et collages, puis sculptures) en 1964.

    1971   
    Mariage de Jean et de Niki. Elle travaille sur des grands projets architecturaux à Jérusalem ou à Knokke-le-Zoute, en 1972.
    Noah’s Ark Sculpture Park, 1995-2000
    1974-1979   
    Projet de créer un jardin de sculptures : Le Jardin des Tarots. Début des travaux du Jardin des Tarots en 1978. Réalisation des premières sculptures Skinnies en 1979.



    1982 
      
    Premiers travaux pour la fontaine Stravinsky à Paris, en collaboration avec Jean Tinguely.



    1991  
     
    Mort de Jean Tinguely. Saint Phalle lui rend hommage à travers la série des « tableaux éclatés ».

    1996   
    Inauguration du Musée Tinguely de Bâle réalisé grâce à la donation de Niki Saint Phalle.

    1998   
    Ouverture officielle du Jardin des Tarots.



    1998   
    Ouverture de l’Espace Jean Tinguely – Niki de Saint Phalle qui montre, entre autres, les donations de Niki de Saint Phalle à l’Etat de Fribourg.


    .Obélisque au chat, 1993, Niki de Saint Phalle, polyester et mosaïque de verres.Hommage à Bernard Blancpain, 1980-1990, Jean Tinguely, Fer, moteur, fruit d'un cocotier de mer, balle de golf, plume de paon.Remembering, 1997-1998, Niki de Saint Phalle, Fibre de verre et polyester peint. 

    23 mai 2002 -

    La peintre et sculpteur français Niki de Saint Phalle est morte des suites d'une longue maladie à San Diego (Etats-Unis). Elle avait 71 ans.

     
     
     

     

     

     


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    On entend très souvent parler des grandes découvertes au masculin : Christophe Colomb-ci, Vasco de Gama-ça… Bon, d’accord, Alexandra David- Néel n’a peut-être pas découvert le Nouveau Monde mais c’est pourtant un personnage qui mérite d’être découvert immédiatement.

    3 ans

    née à St MANDE (France) le 24 octobre 1868_    dcd le 8sept 1969 à Digne (France)

    Alexandra semble avoir vécu 10 vies, ce qui peut entre autre s’expliquer par son incroyable longévité : 101 ans! Mais pas seulement. Grande voyageuse, tibétologue, journaliste, féministe, chanteuse d’opéra, anarchiste, penseuse, amie du grand géographe Elisée Reclus, exploratrice… Elle a tout fait, et elle semble avoir tout vécu.

    AlexAge18_web 18 ans

    Dès son plus jeune âge, Alexandra s’enfuit : elle fugue constamment pour s’éloigner de son éducation catholique stricte, de ce milieu bourgeois dans lequel elle est élevée, de l’ennui constant dans lequel elle a l’impression de vivre. Sa soif de liberté est telle qu’à l’âge de 17 ans, nourrie des lectures philosophiques antiques, elle s’enfuit sans le sou jusqu’au bord du Lac Majeur. Sa mère viendra la récupérer quelques jours plus tard. Mais… cela ne calme pas ses ardeurs pour autant : un an plus tard, en 1886, Alexandra s’enfuit encore. En Bicyclette. De Bruxelles. Pour visiter l’Espagne! En passant par la Côte d’Azur, le Mont St Michel… Elle veut vivre le voyage en tant que tel, et non pas seulement se déplacer d’un point à un autre, philosophie qui ne la quittera pas. A sa majorité, elle part pour Paris et Londres, où elle fréquente des sociétés secrètes, les milieux anarchistes et féministes mais aussi son mentor, le géographe Elisée Reclus, premier géographe social et fondateur de la géographie dite « moderne ».

    Dans les années 1890, Alexandra tombe amoureuse au cours d’un voyage. Elle tombe amoureuse, et ce pour toujours, de la magie de l’Inde, de la musique tibétaine, des couleurs et des senteurs de l’Himalaya…

    CaveHut1_web

    Alexandra assis à l'extérieur de sa grotte demeure au monastère de Lachen

    Entre deux voyages, elle se marie avec Philippe Néel, autre grand voyageur, puis le quitte : Alexandra ne peut pas devenir femme au foyer… Ils resteront cependant meilleurs amis, en témoigne leur très abondante correspondance.

    Alexandra est la première européenne a avoir séjourné à Lhassa.

     

    Pendant 14 ans, elle parcourt aussi le Japon (dont elle ne garde pas un bon souvenir : le pays est trop peuplé!), elle traverse la Chine, la Mongolie, le désert de Gobi… C’est cependant en France qu’elle s’établit, à Digne, dans les Pré-Alpes. Digne devient son fief, d’où elle écrit, médite, et contemple le ciel, peut-être pas aussi pur que celui de l’Himalaya.

    Alexandra1933_web en 1933                                       

    Elle donne des centaines de conférences à travers l’Europe. Elle repart en voyage à l’âge de 62 ans, pour prendre le fameux Transibérien à Moscou et arriver en plein milieu de la guerre sino-japonaise où les bombardements et les épidémies font rage.

    Alex1924_web

    Pendant 10 ans, elle erre en Chine avec Yondgen, son fils adopté 20 ans auparavant et son compagnon de voyage. Elle rentre enfin à Digne pour continuer à écrire, à explorer la nature et… à camper dans les montagnes au début de l’hiver, alors qu’elle a 82 ans.

    Alex1964_web 95 ans                                                 

    Elle demande même le renouvellement de son passeport à la préfecture, à l’âge de 101 ans… peu avant sa mort.

    Alexandra David- Neel : une femme à l’esprit aventureux mais aussi une grande savante, qui ne demande qu’à être découverte encore et encore…

    Ouverture : Toute l’année. Visites guidées à 10h, 14h, 15h30 (maxi 19 pers.)

    Fermé le lundi d’octobre à juin
    Fermé le matin en semaine de janvier à mars

    Boutique Tibétaine ouverte de 9h30 à 12h et de 14h à 17h30.

    › Type : Lieu d'évènements ponctuels, Association, Lieu d'exposition, Monument historique, Musée, Site culturel
    › Prestations proposées : Visite guidée
    › Public concerné : Tout public, Enfant à partir de : 8 ans
    › Groupes : 19 personnes maximum
    › Tarifs : Entrée gratuite
    › Langue(s) parlée(s) : Anglais
    Adresse :
    27, Avenue Maréchal Juin
    04000 DIGNE LES BAINS

    *Bon week-end-et Dimanche à tous-toutes--Amitiés*  A LUNDI  


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    Marguerite Yourcenar, une femme libre

    Marguerite Yourcenar hérite de ses deux parents son nom à rallonge : Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Elle est la fille de l’aristocrate Michel Cleenewerck de Crayencour, qui prend en charge sa fille à la mort précoce de sa mère (seulement 10 jours après la naissance de Marguerite.) La grand-mère paternelle de Marguerite sera également une figure importante dans son enfance… Son père, érudit anticonformiste dans ce milieu bourgeois très coincé élève sa fille dans le Nord de la France tout en l’amenant avec lui dans ses différents voyages en Europe.

    Marguerite est une autodidacte, elle lit énormément, et est très cultivée, notamment grâce à son père qui partage ses passions avec elle, comme celle de l’Histoire Antique (il lui apprend d’ailleurs le latin pendant la 1ère Guerre Mondiale, quand ils sont tous deux réfugiés à Londres.) C’est une jeune femme complète qui publie ses premiers poèmes à l’âge de 18 ans, en 1921, sous le nom de « Yourcenar » qui est en fait un anagramme imparfait de son vrai nom « Crayencour » ! Son père aura tout juste le temps d’achever la lecture du premier roman de sa fille  « Alexis ou le traité du vain combat » avant de décéder, en 1929. Elle s’inspire énormément des histoires d’amour de son père,

    Marguerite Yourcenar au Mont Noir, avec son père et sa gouvernante

    Le décès de son père lui permet de prendre sa suite en voyageant encore plus à travers l’Europe occidentale et orientale. Ses « Nouvelles orientales » témoignent de ces mois passés à l’étranger, où elle se pose beaucoup de question sur l’amour, le désir, la souffrance…Marguerite fait de nombreuses rencontres, exclusivement féminines, mais tombe pourtant amoureuse… d’un homme, 

     homosexuel ! De la Suisse à la Grèce, Marguerite se retrouve à présent à Londres, où elle rencontre la grande romancière anglaise VIRGINIA  WOLF pour qui elle accepte de traduire ses romans en français. L’année 1937 est très marquante : en plus de cette rencontre décisive, Marguerite commence à fréquenter Grace Frick, traductrice, et avec qui elle demeurera de nombreuses années. Le couple s’installe dans le Maine,

    "La Maison de Marguerite Yourcenar - Northeast Harbor, Maine "
    Petite Plaisance est ouverte au public du 15 juin au 31 août, sur rendez-vous uniquement.

    mais Marguerite en profite pour visiter toute la côte est américaine, notamment les États du Sud où nait sa passion pour les negro spirituals, les chants sacrés des esclaves noirs américains, à l’origine du gospel. Aux États-Unis, elle continue à fréquenter les grandes pointures de la littérature (Breton, Stravinski…) et ne cesse de produire des romans. Mémoires d’Hadrien est la consécration populaire et critique. En 1958, elle s’implique politiquement dans un mouvement de défense des droits civiques, aussi bien aux États-Unis qu’en France, ses articles sont de plus en plus concernés par la sauvegarde des milieux naturels ou encore de la lutte anti-nucléaire…

    MARGUERITE YOURCENAR - PHOTOS (12)-LIVRES

     

    Avec le soutien de son ami Jean d’Ormesson, Marguerite est admise à l’Académie française, peu après le décès de sa compagne de toujours… Un an après, en 1982, elle devient également membre de l’Académie américaine des Arts et des Lettres. Marguerite Yourcenar est aujourd’hui connue pour être la première femme à avoir réussi à pénétrer dans cette antre entièrement masculine, mais aussi pour ses récits progressistes et son style qui donne la part belle à « l’esthétisme »  

    elle n'a pas voulu  du costume  mais une simple robe noire et un châle blanc 

     

    QUEL  BAZAR CELA AVAIT CREE !!!!!

    La campagne en faveur de la romancière, conduite par Jean d'Ormesson, a été une des plus belles batailles de l'histoire de l'Académie. Les pour et les contre se sont longuement affrontés. Après la chute de ce bastion de la masculinité, les commentaires varient. Le duc de Brissac, président du Jockey-Club, déclare : "Ce n'est pas grave si elle a du talent".
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    Après Marguerite Yourcenar, cinq femmes ont été élues à l‘Académie : Jacqueline de Romilly, Hélène Carrère d'Encausse, Florence Delay, Assia Djebar et Simone Veil.

     

     

     

    Décès 17 décembre 1987 , Maine
    Drapeau des États-Unis États-Unis

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